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Les Chroniques de Gusbby !
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On m'a dit d'en parler

On m'a dit d'en parler

 

Chaque pas que je fais est une torture. Le ciel s’assombrit, je sens le vent souffler sur mon visage sûrement pour étouffer mon désespoir. Le vide est immense, je me sens tellement faible que je suis prêt à sombrer. Je suis la créature, l’objet, l’homme né de la fusion de l’amour et de la haine, de la naïveté et de la cruauté, sur qui on a posé par le regard un semblant d’affection. Ma meilleure amie n’est que solitude dans laquelle je vide n’importe quelle bouteille d’alcool, dans l’espoir de pouvoir dissimuler mon désespoir à travers une dépravation quelconque. Je n’ai goût à rien, pas même à cette fille qui m’embrasse sensuellement telle une déesse prête à m’emporter dans n’importe quel monde. Mais la réalité c'est que je suis en enfer, enfer d’hypocrisies, de facilités et de mauvaises intentions auxquelles on s’accroche tel de maudites bestioles incapables d’être autonomes une fois dans notre vie. Tout est facile et virtuel même le sourire de cette pute n’est pas réel. Je traîne le cadavre de mes regrets sur chaque terrasse de café, sur chaque comptoir de bar et je m’étonne encore qu’aucun individu ne m’ait tabassé pour m’achever. J’entends les murmures des gens du passé, tellement fiers de m’observer et de m’analyser. Ces jaloux, ces baltringues, ces ragots, dégueulasses, débiles, tes exs, leur naïveté, mes exs, toujours condamnées aux guerres des roses et guerres des sexes, ne m’ont jamais demandé quelle personne j'étais. Je ne vais pas m’excuser de vouloir être atypique et surprenant, préférant ne pas m’enfermer dans votre quotidien putride et sans vie. Toucher la perfection, les gens frôleront le ridicule au point de se mentir à eux-même. Big-Bam-Boum, mensonges et grosse partouze, le comportement de l’homme peut très vite changer quand il s’agit de se vider les couilles. Ils ont autant d’honnêteté qu’une fille « vaginalement sociable », pas étonnant que je les range dans un régime candide. La musique est assourdissante, les gamins essaient tant bien que mal de se déhancher. D’autres abrutis essaient tant bien que mal de se socialiser. Je lève mon verre aux fausses amitiés, aux profits, à la rancune et à la stupidité, et je vous fais part de mon dégoût le plus profond et le plus sincère que j’éprouve pour vous.

 

J’y croise cette fille au visage dorée, c’est fou ce qu’elle peut m’éblouir. Je suis carrément aveuglé par son sourire. Elle est mon passé, mon présent et mon futur. Je ne fais plus attention à la musique qui en ferait saigner mes oreilles et les secondes s’écoulent... Je sens s’accroître cette peine à mesurer que son prénom retentit dans mes veines. Cette sensation m’emporte dans les limbes à chaque fois que je la vois main dans la main avec cet ignorant, plus lâche que viril et plus stupide qu’intéressant. L’ignorance qu’elle continue à me porter me broie les tripes, l’alcool ne fait même plus effet et je commence à jurer. Dans mon cœur c’est la guerre, je sens mes sentiments m’exploser à la gueule. Je suis le soldat déchu qu'on a envoyé au front en lui inculquant des discours de bonheur, putain de leurres, je n’arrive plus à tenir debout et il est déjà quatre heure. J’essaie de finir mon verre, mais je n’ai même plus le courage de le porter à mes lèvres, comme je n’ai pas le courage d’aller la voir, lui dire tout ce que je ressens et faire tout ce que je n’ai pas fait. Nous ne sommes qu’une bande de lâches, incapables de se battre pour ce qui a de bon en nous, tu baisses les bras comme un vulgaire pantin parce que tu as embrassé la facilité plutôt que de réussir, quitte à batailler.

 

Je fais la morale mais à la sortie de la boite j’aperçois cette même fille qui m’accorde un regard furtif et qui le détourne à la vue de ma peine. Je fais la morale et je n’ai rien fait. Ni crié, ni couru, ni avoué.

 

Car je suis le plus grand des pêcheurs.

J’ai aimé et je l’ai perdu.

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