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Les Chroniques de Gusbby !
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Comme dans un rêve

♦ COMME DANS UN REVE ♦

 

Ce soir Hugo B. fête ses 20 ans. Comme dans un rêve, il se laisse guider par le temps. Ce temps qui court, court jusqu'à y trouver une issue de secours, la paix, un panthéon. Il sort son téléphone de sa veste. Il écoute les messages laissés par ses parents, par sa sœur, toujours présents, lui souhaitant la meilleure des soirées pour le meilleur des fils et le meilleur des frères. Ses premiers sourires se dessinent.

 

A présent, il marche au milieu de la foule bruyante et agitée mais attachante. Les gens lui tapent sur l’épaule, lui disent des choses à l’oreille, se marrent jusqu'à qu’il n’y ait aucun son qui court sur leurs lèvres. Certains arborent des masques, girafe ou cheval, politicien et farceurs, n’importe qui peut incarner n’importe qui tant qu’il y met toute sa volonté à rester dans ce délire. Un délire de bien être qui s’accentue par des concours, des jeux, de la complicité. Hugo continue de marcher, frôle quelques personnes, bouscule et s’excuse. Puis il s’attarde sur une fille, cette fille, parce qu’Hugo est amoureux de Clémence, de ses lèvres, de son caractère adouci et parfois bien trempé. Comme dans un rêve, ses yeux sont ce qu’il y a de plus beau et de plus doux. Entre deux musiques et d’élan d’optimisme, il se laisse l’embrasser. Elle se laisse l’aimer. Dans la nuit, ces deux jeunes gens feront l’amour tendrement et dans quelques mois, ils partiront ensemble en vacances, loin de la ville pour un autre périple. Mais à cet instant présent l’heure est à la débauche, à la folie.

Hugo trinque, encore et encore, parce que comme dans un rêve, Hugo n’est jamais seul. Compagnons et frères, ses amis sont là, à le porter, à le hisser comme dans un concert, à le hisser pour atteindre le toit du monde. D’un monde qui tente de s’émerveiller parce que comme dans un mauvais rêve sa vision est toujours floue et son cœur s’accélère à mesure que le cauchemar se perpétue. Un monde qui poursuit le bonheur sans cesse. Hugo n’a pas besoin de le poursuivre parce que comme dans un rêve, il a compris que courir ne servait à rien parce qu’il tomberait sans cesse. Alors il reste présent parce que l’amitié valorise son cœur et l’amour le comble. Ce soir, Hugo fête ses 20 ans et prêt à émerveiller tout ce petit monde.

 

Le Dj monte le son, artiste de la nuit, il réussit à stimuler les sens, les envies, la folie qui sommeille en chaque personne présente dans cette salle. Hugo sort de cette énorme piste de danse et se dirige à présent vers le bar. Des âmes seules ? Hugo met ses bras autour de leur cou et les dirigent vers cette foule qui n’a que pour dieu l’instant présent histoire de ressentir un extase hors du commun. Hugo est accompagné de son meilleur ami Victor. Victor et Hugo, Hugo et Victor. Inséparables depuis le bac à sable. Ils vont faire le tour de la salle, recruter des adeptes, convertir les gens que le bonheur est bien plus fort que la solitude. Solitude qui se réduit à mesure que les deux compagnons ambiance chaque filles, chaque garçon qui n’avaient que pour seule compagnie un simple verre à la main.

Hugo retourne en direction du bar, met une grande tape dans la main à un inconnue et se munie d’une bouteille de champagne.

 

Il marche désormais. Oui il marche, calmement et d’un pas décidé. En passant, il embrasse de nouveau Clémence qu’il lui redonne à son tour la même étreinte. Il grimpe à présent sur la scène ou se trouve le DJ. Il secoue la bouteille de champagne tout en ouvrant le bouchon en liège. Le champagne coule à flots, les gens crient dans une pure folie d’autres essaient tant bien que mal de se protéger. Hugo boit une gorgée de la bouteille, la donne au DJ, tourne le dos à la foule et se laisse tomber en arrière telle une rock star.

 

Hugo est désormais assis sur une chaise à l’écart de la foule. Il décide d’observer l’état de la soirée, de sa soirée, son œuvre. Les gens sont heureux, ivres de rire et certains pleurent de joie.

Une apogée grandissante, que demander de plus ?

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