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Les Chroniques de Gusbby !
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Nocturnes Confessions

Nocturnes Confessions

 

Une voiture arriva devant une résidence, le chauffeur coupa le contact et ouvrit la portière. La nuit était profonde et silencieuse, il n’y avait que ses pas qui résonnaient. La nuit était tombée vite, Il n’était que 20h45 et pourtant le froid était déjà présent. Le chauffeur devenu locataire de l’immeuble ouvrit la porte de son appartement où un chat l’attendait avec malice pour réclamer son repas. Après s’être plié a la volonté de l’animal, le jeune homme se rendit dans sa chambre pour retirer ses vêtements et fila à la douche. L’eau était agréable. Elle caressait ses muscles noués, effacer la journée de travail et apaiser son corps mis a rude épreuve à la salle de sport. Parfois, le jeune homme osait fermer les yeux histoire de s’aventurer dans son esprit pour faire le tri, le vider et que le meilleur soit gardé. Il y avait l’image d’une jeune femme au teint éclatant et dont la couleur de ses cheveux pouvait se perdre dans un champ de blé.  Peu importe l’odeur du savon qu’il venait d’utiliser, il n’avait qu’en tête le doux parfum de cette fille ce qui l’hypnotisé. Mais son téléphone sonna et il dû rouvrir les yeux pour revenir à la réalité. En fermant les robinets et en se ressuyant avec sa serviette rapidement, il n’eut pas le temps de décrocher son téléphone portable. Le prénom de l’appelant lui était très familier et il appuya sur la touche « Rappeler ».

- Ouais Julien, alors tu dormais ou quoi ? demanda le dernier appelant

- Non du tout je me douchais, répondit le jeune homme, tu voulais me parler ?

- Oui enfin je suis à une soirée là et je voulais te proposer de passer. En plus il y a ma sœur qui a ramené deux amies à elle, elles ne sont pas farouches.

- Je ne sais pas trop …

- Tu vas me dire que ton chat t’a pris en otage ? le coupa son ami

- C’est plus compliqué que ça répondit il tout en regardant son chat qui s’amusait avec des vieux lacets.

- Plus compliqué ? Aaaah mais oui, la fille à qui tu penses sans arrêt mais qui a un copain. Donc je te laisse en tête à tête avec ton chat ?

- Oui voilà c’est un peu ça.

- A plus tard mon grand, passe le bonsoir au miaou.

- Bonne soirée à toi.

Julien raccrocha.

 

Il était maintenant 22h30 et Julien avait préféré ce couché pas trop tard pour pouvoir se reposer un vendredi soir. Mais voilà, il avait beau user de tous les moyens pour s’endormir, il n’arrivait pas à trouver le sommeil. Des pensées et des idées toujours envahit par elle. A force de s’être retourné, avoir enlevé la couette, l’avoir reprit puis de nouveau l’enlevé, il décida de rappeler son ami. Ce dernier avait l’air amusé.

 

-Tu as changé d’avis finalement ? demande son ami

-Non, disons que je n’arrive pas à dormir et je ne sais pas j’avais envi de parler.

-Qu’est ce qui te tracasse ?

- Il n’y a qu’avec elle que je me sens réel  pas vrai ? questionna Julien en regardant par la fenêtre de sa chambre.

- Les rares fois où je t’ai vu en sa compagnie, oui, tu étais bien plus serein.

- Elle a un sourire plutôt bénéfique. Elle li en moi comme dans un livre un peu écorné, parfois déchiré, lancé, récupéré puis abandonné. Elle a beau avoir un copain ou aurait tant d’amants, je crois que je l’aimerai toujours autant. Depuis que je la connais, je me sens libre et j’ai à la fois envi de lui appartenir. On dirait une forme de schizophrénie.

- Tu sais on les tous un peu. Tu penses que c’est celle qu’il te faut ?

-  Avec elle je n’ai pas besoin de jouer, de trouver, de me vendre ou de tricher, tout est une évidence. Cette même évidence qui m’a carrément sorti de la démence et avec elle toutes les musiques ont un sens. Tous les matins j’ai envi de me lever de bonne humeur, chanter dans la bagnole et arriver à l’heure. Tu vois ce que je veux dire ? demanda Julien tout en enfilant un pull

- J’approuve même. C’était quoi ce bruit ?

- Rien je fermais une porte.

- Ah d’accord. Je t’en prie continu.

- Je la vois partout, dans mon quotidien, dans mes rêves mais tu sais c’est loin d’être un cauchemar, la voix de Stéphane résonnait dans le téléphone de son ami.

 Auparavant je m’intéressais à trop de filles, de connes ou de paumé juste parce que j’avais peur de me sentir seul et désarmé. J’ai l’impression que depuis tout ce temps je me laissais glisser dans les limbes et que depuis un petit moment je commence à me réveiller, sur ce que je suis ou plutôt sur ce que j’ai été. Un mec pas fiable, qui n’avait pas l’esprit éclairci et ouvert comme aujourd’hui qui ne montre pas qu’il peut être génial, qui s’amochait le corps et l’esprit pour des idées sales, c’était pathétique mais bon que veux tu j’étais égaré. Et puis elle connaît mes vices, faiblesses et péchés, je n’aurai pas besoin de mentir, souffrir et puis tout détruire. J’ai juste a laissé faire le temps, les soirées d’hiver ou une simple discussion en décider. Je profite de chaque instant dans son monde quoi qu’il arrive. On dit qu’il ne faut rien espérer mais pourtant l’espoir de vouloir avoir un cœur plus beau, plus battant, plus sincère et plus dansant, ca a du bon tout sa tu sais, mais les gens sont trop bornés et réagissent comme des cons. Je n’ai plus peur de tout, seulement de ne plus la voir, ne plus retrouver ses bras, qu’un jour d’été qu’elle m’ignore et que pendant un soleil tellement brulant qu’elle ne voit pas que je suis toujours là. Pour elle et pour nous…  J’aimerai que les choses soient plus simples.

- Fais en sortes qu’elles le soient alors. T’es quelqu’un de bien, je te connais depuis plus de dix ans maintenant.

- Et comment ? Je n’ai pas envi de lui balancer des sentiments et qu’elle croit que je dis sa sans réfléchir.  Que sa soit vulgaire et populaire. J’ai envi de faire les choses bien sans pour autant lui mettre de pression.

- T’es amoureux ?

- Oui, enfin je crois.

- T’en es pas sur ?

- Si, si bien sur. C’est juste que … c’est dur de lui cacher et encore plus de se l’avouer.

- Et elle ? Tu penses qu’elle ressent quelque chose ?

- Je n’en sais rien, elle ne m’avoue rien. Elle a tellement de mal à parler d’elle mais au fond c’est ce qui m’a séduit aussi chez elle.

- Il serait peut être temps que tu lui dises ?

Julien ne répondait pas.

-Tu ne crois pas ? Jul’ ?

 

- Je suis devant sa porte.

- Quoi ? Pendant toute cette discussion tu as fais le trajet jusque chez elle ? Tu conduisais pendant qu’on se parlé ?

- Oui c’est un peu ça.. Tu penses que c’est une erreur d’être ici ?

- Tu attends quoi pour sonner chez elle et raccrocher abruti ?

- Merci mon pote, répondit il avec un sourire au coin des lèvres.

-Bon courage à toi.

 

Et Julien raccrocha de nouveau. Il n’était qu’à quelques centimètres de la porte de celle qui chérissait tant. Il était à  la fois impatient, stressé et tremblant. Mais il ne fallait pas se défiler, après tout c’est comme passer un examen non ? On se donne au maximum, on réfléchit un peu mais trop, tout doit sortir du cœur. Il souffla un bon coup et sonna a la porte. Il regardait désormais ses chaussures quand il entendit le bruit de la clenche qui ouvrait la porter et une lumière  éclaira une partie du couloir dans lequel il se trouvait mais également laissé paraître une chevelure blonde et un regard incrédule.

-Julien? Qu’est ce que tu fais là ?

- Excuse-moi mais tu as deux minutes ? Ça  ne sera pas long je te promets, après je disparais.

 

La jeune femme le laissa entrer tout en le regardant avec inquiétude et curiosité puis referma la porte ce qui plongea le couloir dans l’obscurité. Une obscurité qui garderait avec elle le début d’une autre histoire et ses innombrables secrets.   

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